Catalyseur d’évolution écologique

Chances Conseil

Stéphanie Lux a créé Chances Conseil en 2017 pour accélérer l’évolution écologique des entreprises publiques et privées, des collectivités locales, des organisations nationales et internationales.

Domaines d’expertise : la connaissance des enjeux de développement durable, la compréhension des forces en présence, l’art de la négociation.

Chances Conseil propose des services allant du diagnostic à la mise en œuvre de stratégie d’évolution écologique d’une entreprise, d’un territoire ou d’une organisation nationale ou internationale, en passant par la création d’écosystèmes d’acteurs qui vont soutenir et enrichir son développement.
Parce que l’ampleur des solutions à mettre en œuvre réclame l’imagination de tous, la participation et l’engagement de chacun !

Vision : Contribuer à l’évolution écologique des entreprises, des territoires et des organisations.

Mission : Questionner, créer les rencontres qui vont permettre aux entreprises, aux territoires et aux organisations comme à leurs dirigeants d’élargir leur champ de vision ; les guider pour trouver les solutions respectueuses de la planète et des personnes ;  les accompagner dans la mise en oeuvre de ces solutions.

Stéphanie Lux

Je ne suis pas née écologiste, je le suis devenue

[C’est la première phrase du « Syndrome du Titanic », ce film de 2009 qui me conduira à travailler avec Nicolas Hulot.]

Stephanie Lux

Le goût de l’intérêt général

J’ai commencé à travailler tôt à la fin des années 1980. Dotée d’un bagage d’études d’Histoire, je me suis tournée vers la communication. Écouter, comprendre, restituer clairement ce que j’apprends, de façon compréhensible par le plus grand nombre m’a toujours été naturel. Très vite, je me suis tournée vers des sujets, des entreprises, des collectivités qui travaillaient sur des thématiques d’intérêt général.

Je comprends ce que je sais faire.

Distinguer l’accessoire de l’essentiel

Entre 1997 et 2000, au sein de plusieurs cabinets ministériels (Matignon, Aménagement du territoire et Environnement, Recherche et Enseignement supérieur puis Agriculture et Pêche), je participe à l’aventure de cette majorité plurielle si singulière que Lionel Jospin a réuni autour de lui. Cette expérience me permettra de me familiariser avec le fonctionnement de l’État français et de son administration aux rouages à la fois subtils et complexes. Ma passion du Droit trouve alors à s’exprimer dans mes fonctions d’attachée parlementaire, pour défendre au Parlement les projets de loi d’un Gouvernement qui ne dispose pas d’une majorité absolue.

L’art de négocier : distinguer rapidement ce qui doit absolument être préservé de ce que l’on peut abandonner ;  comment convaincre

Toute vérité est provisoire...

Entre 2001 et 2008, je renoue avec le métier de communicante : je deviens directrice de la Communication de l’Inserm (Institut National de la Santé et de la Recherche médicale) puis de l’Ifremer (Institut français de recherche et d’exploitation de la mer). Faire connaître tout à la fois les recherches conduites, leurs résultats mais aussi les conditions qui favorisent l’avancée des connaissances m’est facile. En Recherche, on progresse sur la base des connaissances acquises au prix de travaux réalisés par d’autres – quitte à les remettre en question. Et on le fait dans le respect de l’intelligence de l’autre, au moyen de travaux structurés, de raisonnements cohérents et argumentés.

Toutes les questions méritent d’être posées pour peu qu’elles reposent sur un raisonnement cohérent.

Porte
Caloptéryx éclatant

De la Nature à la Biodiversité : prendre soin du tissu vivant de la planète

En 2008, je prends la tête de la première Agence régionale pour la Nature et la Biodiversité. Elle est créée en Ile-de-France (Natureparif, aujourd’hui ARB Ile-de-France). Le projet initial répond aux demandes des associations naturalistes de cette région fortement anthropisée, qui se battent avec vigueur et courage pour préserver les derniers espaces de nature rescapés de l’urbanisation et de l’agriculture intensive. Dotée d’un budget annuel de 3 millions d’euros, je recrute une équipe de naturalistes et d’ingénieurs. Ensemble, nous enrichissons le projet : de la protection des espèces et des espaces naturels, nous approfondissons la thématique de la nature en ville. Nous ne nous contentons pas de réclamer plus d’espaces verts et de mares dans nos villes de béton, nous cherchons comment appréhender la question de l’empreinte nature d’une ville à travers la question des matériaux utilisés pour la construire, des réseaux déployés pour y transporter les flux d’êtres humains, d’énergies, d’eaux, de marchandises nécessaires à son fonctionnement.

Vu d’un territoire habité, la protection de notre environnement réside dans chacun de nos choix les plus quotidiens. La superposition des lois, des règlements et des normes pèse lourd sur ces comportements. Il arrive souvent que certaines règles aillent à l’encontre d’objectifs visés par d’autres lois et réglements. Je découvre aussi la force de l’action locale en termes de compréhension des enjeux, de mise en œuvre des politiques publiques, de mobilisation collective aussi.

Penser globalement, agir localement.

De 2013 à 2017, je rejoins Nicolas Hulot et deviens l’une de ses deux conseillers dans sa mission d’Envoyé spécial du Président de la République pour la protection de la planète. Notre objectif : à la veille de la COP 21, « sensibiliser l’opinion internationale sur l’urgence de la crise écologique ». J’ai voulu ce poste : parce que Nicolas Hulot a co-réalisé avec Jean-Albert Lièvre, « Le Syndrome du Titanic ». Ce film dresse un diagnostic sans appel – certains diront anxiogène – des liens étroits qui existent entre les crises écologique, économique et sociale. Pendant 3 ans, nous avons plaidé (beaucoup) et agi (un peu). Pour la dernière année de la Présidence de François Hollande, je rejoins le cabinet de Ségolène Royal, Présidente de la Cop Climat et Ministre de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer en tant que Conseillère en charge des relations avec les ONG.

La puissance de communication, la capacité des grands événements internationaux à faire progresser les lois, normes et règlements. Je constate aussi la difficulté à traduire en actions concrètes les décisions prises au plan international, et plus grande encore, la difficulté à comprendre clairement comment les annonces et promesses financières arrivent aux pays auxquels elles sont destinées pour irriguer les projets concrets.

vue aerienne

Avant de créer Chances Conseil,  j’ai eu la chance et le privilège d’imaginer et de construire de beaux projets. En voici quelques-uns.

Natureparif 2008 à 2013

L’Agence régionale pour la Nature et la biodiversité en Île-de-France est née de la volonté politique du groupe des élus Europe-Ecologie-les-Verts du Conseil régional d’Île-de-France. Elle a été dotée de moyens significatifs.

D’autres régions s’étaient auparavant dotées d’agences, d’associations, de structure dédiées à la préservation de la nature en France et en Europe. La plupart étaient nées dans des régions à fort enjeux soit en raison de territoires dégradés par des installations minières ou industrielles abandonnées (Nord-Pas-de-Calais, Alsace), soit en raison d’un patrimoine naturel exceptionnel (Rhône-Alpes). L’Île-de-France est de loin la région la plus peuplée de France. C’est aussi l’une des plus petites par son territoire, ses espaces naturels sont donc rares.
Limiter la mission de l’agence à la seule protection des espèces menacées et des espaces naturels au regard des moyens humains et financiers qui nous étaient alloués et aux tendances émergentes ailleurs en Europe (Suède, Allemagne, Suisse) n’était pas à la hauteur de l’ambition de la région capitale.

Avec l’équipe de naturalistes, de scientifiques et d’ingénieurs, la stratégie de l’agence s’est déployée vers la question de la nature en ville.
L’enjeu de la protection la nature s’est élargi à celui de la préservation de la biodiversité – au sens de la préservation de ce qui constitue le socle de la vie sur Terre, en mettant l’accent sur les interactions complexes qui régissent le « tissu vivant de la planète ».

Cette stratégie a trouvé sa déclinaison avec :

  • la mise en place d’un observatoire de la biodiversité avec et pour les naturalistes d’Île-de-France,
  • des rencontres régulières organisées pour et avec les acteurs régionaux afin d’identifier les pratiques les plus vertueuses pour la biodiversité, d’échanger sur les conditions de leur succès, tirer des enseignements des écueils rencontrés,
  • l’organisation d’événements à portée européenne et nationale : un colloque par an et l’organisation du Prix Capitale française de la Biodiversité,
  • plaidoyer pour la reconnaissance de l’action des collectivités locales en matière de préservation de la biodiversité – Nagoya 2010,
  • l’édition de guides « Bâtir en préservant la biodiversité », « Le Bilan biodiversité – Une méthodologie pour intégrer la nature dans votre comptabilité. » ou « Economie et Biodiversité, produire et consommer dans les limites de la biosphère ».
La protection des éléphants et la lutte contre le trafic d’ivoire
Porter la protection de la biodiversité au même niveau que la lutte contre le changement climatique

Juin 2013, première mission en Afrique pour Nicolas Hulot dans sa mission d’Envoyé spécial du Président de la République pour la protection de la planète. 3 pays : Gabon, Congo et RDC. Objectif de départ : mobiliser ces Etats en vue de l’obtention d’un accord climat ambitieux à Paris en 2015. A l’agenda, des rencontres avec les Chefs d’Etat, les ministres concernés mais aussi avec les entreprises, les associations de protection de l’Environnement et les scientifiques.

Très rapidement, la politique de la France en matière de lutte contre le trafic des espèces menacées et plus particulièrement contre le trafic d’ivoire est dénoncée comme trop laxiste. Retour à Paris : effectivement, au regard des politiques mises en place par nos amis américains, britanniques ou allemands, la France est à la traine.
Je suivrai ce dossier en tant que conseillère de Nicolas Hulot.

Tous les efforts de la diplomatie et de l’administration françaises sont alors mobilisées pour le climat dans la perspective de la COP21, la protection des éléphants n’est pas à l’ordre du jour. Un Sommet Afrique – France est prévu pour la fin de le mois de décembre 2013.
Une solution : en appeler à l’opinion publique. Le 4 juillet, le tout nouvel envoyé spécial fait paraitre sa première tribune dans le quotidien Le monde « Il est urgent de sauver les éléphants d’Afrique ! ».

Sur la base de cet appel, avec l’Ambassadeur de France pour l’environnement, Jean-Pierre Thébault, nous nous attelons à i) mobiliser les administrations françaises pour relever les dispositifs de lutte contre le trafic des espèces menacées et ii) préparer une table ronde en marge du Sommet Afrique France pour mobiliser les Etats africains autour de cet objectif.

Résultats :

  • un plan d’action national qui place la France au rang des pays les plus avancés en matière de lutte contre le braconnage et le trafic des espèces menacées
  • présidée par le ministre français de l’Environnement Philippe Martin, la table ronde réunissant une vingtaine de délégations dont 9 conduites par leur Chef d’État et de Gouvernement se tient le 5 décembre 2013.

 

Le Sommet des Consciences pour le Climat – 21 juillet 2015
«Mobiliser l’opinion internationale sur l’urgence de la crise écologique », tel est l’un des objectifs de la mission assignée à Nicolas Hulot, Envoyé spécial pour la protection de la planète par François Hollande, Président de la République française.
Si Nicolas Hulot est connu des publics francophones, le reste de la planète ignore tout de son action.

En 2013, le changement climatique reste encore perçu comme abstrait, relevant de décisions lointaines. Pourtant, quand on sait que les investissements industriels en matière énergétique se prévoient à l’échelle du demi-siècle, on comprend que ce sont nos choix aujourd’hui qui construisent le monde de demain : « Nous n’héritons pas de la terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants. »

  • Quelle motivation à agir dès maintenant pour des bénéfices que nous ne voyons pas immédiatement ?
  • Quelles voix parlent au plus grand nombre, au-delà des langues, des cultures et des frontières ?

Quand on pose les questions dans ces termes, la réponse arrive : les autorités religieuses et morales, les grands scientifiques, les artistes et les personnalités engagées pour la protection de la planète ont le pouvoir de parler à nos consciences. Rappelons nous aussi que toutes les religions et sagesses du monde appellent à protéger le vivant, la création, quel que soit le nom qu’on lui donne…
Dès 2013, j’engage pour Nicolas Hulot un travail de mobilisation des autorités religieuses et représentants des sagesses du monde à la fois au plan national mais international aussi.

En janvier 2015, au lendemain de l’attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo, la France est dénoncée par de nombreux croyants à travers le monde comme étant un pays anti-religieux. L’idée me vient alors de donner à voir ce qu’est ce concept de « laïcité » à la française, ce droit de croire ou de ne pas croire. Et de le faire en montrant qu’il est possible, dans l’action, d’unir toutes celles et ceux qui peuvent agir pour la plus belle des causes communes : ce « futur que nous voulons » selon la formule consacrée des Nations unies.
C’est ainsi qu’est née l’idée du « Sommet des Consciences pour le Climat » qui se tiendra le 21 juillet 2015 à Paris.

Il verra le jour sous l’égide de François Hollande, Président de la République française, et grâce à…

  • La mobilisation du groupe Bayard Presse dirigé alors par Georges Sanerot qui délègue Agnès Rochefort-Turquin, Catherine Veillet-Michelet et Dominique Lang, journaliste au Pèlerin et auteur du blog https://eglisesetecologies.com/ qui nous accompagnera pour toutes les missions conduites au Vatican.
  • L’engagement du R20, le réseau des Régions pour le Climat dirigé alors par Christophe Nuttall et présidé par Arnold Schwarzenegger.
  • Le soutien sans faille de Jean-Paul Delevoye, alors Président du Conseil économique social et environnemental qui accueillera l’évènement.
  • Le partenariat noué avec ARC, Alliance of Religion and Conservation (ARC) dont Martin Palmer était alors le Secrétaire général, et qui a animé ce Sommet.
  • Et la participation de nombreuses personnes – diplomates français et volontaires – qui, individuellement, travailleront à convaincre, rassembler la 40aine de participants représentants des Religions, des sagesses du monde mais aussi des personnalités politiques, des artistes, des scientifiques et des défenseurs de la planète.